8 principes de storytelling pour captiver et engager votre auditoire
- marteljo
- 23 mars
- 5 min de lecture
Dernière mise à jour : 24 mars

Mon équipe de hockey préféré, les Canadiens de Montréal tiraient de l’arrière 4-1. J’allais presque fermer la télé quand Joshua Roy compte un but pour amener le score à 4-2. Chaque match est important pour une maintenir une place au classement et accéder aux séries éliminatoires. L’anticipation renaît, peuvent-ils vraiment revenir de l’arrière?
Trente secondes plus tard le suspense monte d’un cran, Juraj trouve le fond du filet, c’est 4-3. Je suis assise sur le bord du sofa surveillant chaque mouvement des joueurs, plus question de fermer la télé et...
À 5 minutes de la fin, la magie opère, Dvorak enfile le 4ème but, c’est 4 à 4. La foule est en délire. Les Canadiens vont chercher un gros point au classement.
Voilà pourquoi le sport est si puissant. Il contient plusieurs composantes d’une bonne histoire telle que l’anticipation, le suspense, les surprises. On veut toujours savoir la suite. Pourquoi le storytelling est-il si peu présent dans nos présentations professionnelles alors que leur puissance est si évidente ?
Aujourdhui je veux vous parler de storytelling. Pourquoi sommes-nous captivés par les histoires, qu’est-ce qu’une histoire, et quels sont les principes d’application d’une bonne histoire. Selon Jeremy Connell-Waite, Raconter des histoires n’est pas une « soft skill » mais plutôt une « hard skill ».
Pourquoi des histoires ?
Raconter des histoires a été notre premier mode de communication. Plus de 100,000 ans de dépendance aux histoires ont créé dans le cerveau humain une prédisposition à penser sous forme d’histoire. Pas étonnant que cette forme de communication soit pour nous si naturelle.
Lisa Cron, dans « Wired for story » nous rappelle que : « Les histoires nous permettent de simuler des expériences intenses sans avoir à les vivre ». Un autre point important est qu’il est beaucoup plus facile de se rappeler d’une histoire que d’une liste de faits.
Un souvenir intense comporte 4 composantes :
Surprend et requiert notre attention et des explications
Comporte des conséquences
Contient une charge émotive
Il a une valeur significative et pertinente
Il y a plusieurs similitudes avec les composantes d’une histoire marquante. La structure d’une histoire améliore la mémorisation des informations.
Qu’est-ce qu’une histoire ?
“A story is what happens, affect someone, who is trying to achieve what turns out to be a difficult goal and how he or she change as a result.” -Lisa Cron.
Une histoire implique nécessairement une transformation, une prise de conscience qui va changer la personne impliquée. C’est une façon de structurer l’information. Le contenu est important mais sans une communication efficace il ne mène nulle part.
Une histoire c’est créer un film dans la tête des participants -Matthew Dicks
Comment utiliser le storytelling ?
Plusieurs auteurs ont écrit sur le storytelling. Il existe différentes structures possibles mais en général elles se résument à ces 4 points :
Une situation de base
Une ou des complications (des obstacles)
Une séquence d’actions reliées entre elles pour traverser les obstacles
Une résolution.
Une présentation c’est comme une mélodie. On ne considère pas chacune des notes individuellement. Elles font parties d’un tout exprimé dans une séquence. Chaque note a un sens parce qu’elle est reliée soit avec la précédente ou la suivante. Le même phénomène devrait se produire avec nos diapositives. Chacune des diapos est influencée par la précédente ou influence la suivante. Elles sont toutes reliées pour former une histoire mentale. Un film dans la tête de votre auditoire.
8 principes pour vous guider
Je vous présente des principes issus de différentes lectures que je mettrai en référence dans la section « ressources » de ce site.
Selon Jeremy Connell-Waite, la plupart des présentations visent à : informer, éduquer et/ou résoudre un problème. Mais ce n’est pas suffisant, puisqu’on prend généralement nos décisions avec notre coeur pour ensuite les justifier rationnellement avec notre tête. Il faut donc aussi viser à inspirer, captiver (entertain) et challenger son auditoire. Vous devez faire en sorte que votre auditoire ressente quelque chose dans le but de les encourager à passer à l’action.
Voici des éléments importants du livre « Story Sells » de Matthew Dicks
Signifier les enjeux : Les raisons pour lesquelles votre auditoire devrait écouter attentivement. Mentionner dès le début quelque chose d’important, qui incite les participants à être curieux pour la suite;
Créer du suspense, de l’anticipation. Faites-leur expérimenter les émotions. Les participants doivent se demander ce qui va arriver par la suite. Leur cerveau est en mode prédictif. Comme dans les sports, on ne sait jamais comment ça se termine ! Durant la séquence d’événements, utiliser les termes qui créé une rupture, MAIS…ALORS…Dans la majorité des discours importants les présentateurs utilisent entre 20 à 25 revirements de situations semblables à mais…donc…ça créé du mouvement, de l’action;
Surprendre. Finalement la reine des émotions, la surprise. Matthew Dick parle du « 5 seconds moment ». Le moment magique ou tout bascule. Bien identifier et placer ce moment dans l’histoire change complètement la suite. La surprise est l’émotion qui booste la dopamine et l’ocytocine, stimulant ainsi la curiosité et l’attention.
Il suggère aussi les points suivants :
·
Dans votre préparation, commencer par la fin. Que voulez-vous que votre auditoire fasse ou pense après la présentation de votre histoire. Quel changement doit se produire? Point important : Le début de votre histoire devrait être l’opposé de la fin;
Commencer vos histoires par : où êtes-vous et que faites-vous ? Comme dans un film, le réalisateur s’assure de présenter dès le début la location et l’action de l’histoire. Vous créez une scène. Chaque diapositive est une scène. Par exemple dans un film, on reconnaît rapidement une ville par une vue des gratte-ciels et un personnage qui coure dans la rue pour échapper à quelqu’un. Location Action;
Rendez votre histoire pertinente à leur réalité. Gardez les événements clairs et simples. Facile à répéter, à partager;
“People are persuaded not by what you say, but by what they understand.” John Maxwell
Terminer sur une note positive, une inspiration. Aristote, philosophe grec, nommait cette étape le kairos, le point de bascule d’une décision importante. Le bon timing pour saisir une opportunité, passer à l’action, pour changer !
Pour résumer :
Commencer par la fin désirée
Débuter l’histoire par les enjeux
Créez des scènes (diapositives) qui suscitent des émotions en créant de l’anticipation, du suspense et des surprises.
Une histoire raconte une transformation, alors inspirez votre auditoire à saisir l'opportunité et passer à l’action
J’espère que ces repères vous donneront envie d’aller plus loin et d’intégrer le storytelling dans vos prochaines présentations.
Si vous avez besoin d’aide faites-moi signe !
Bonne semaine 😉
P.S : La documentation sur le storytelling est abondante. Vous trouverez les références juste ici
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Merci d’avoir lu jusqu’ici 😉.
À très bientôt !
Johanne
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